Ces 10 excuses de joueurs nuls qu’on entend toujours… et qui ne trompent vraiment personne

Il suffit d’un drive dans les bois, d’un putt trop court ou d’un chip qui fuse pour que les justifications pleuvent sur les fairways. Dans ce sport où l’on joue autant contre soi-même que contre le parcours, le besoin de sauver la face est aussi vieux que le golf lui-même. Et pour ça, certains ont un vrai talent… pour inventer des excuses. Voici les dix pires justifications entendues sur les parcours, entre mauvaise foi et rire gêné.

“C’est le mauvais club, j’aurais dû en prendre un autre”

Quand un coup termine dix mètres court ou part complètement à gauche, l’excuse qui tombe immédiatement, c’est : le mauvais club. “J’hésitais entre un fer 7 et un fer 8”, “je n’avais pas la bonne distance”, ou pire, “je pensais que c’était en montée”. Une parade bien pratique pour ne jamais remettre en cause son contact de balle ou sa technique de swing.

Certains vont jusqu’à accuser leur télémètre ou leur caddie, comme si une erreur d’un ou deux mètres pouvait justifier une balle dans l’eau. En réalité, c’est rarement le club le problème.

Dans les cas extrêmes, on entend même : “J’ai laseré un arbre derrière le green au lieu du drapeau”. Pas sûr que le tronc ait bougé.

“Il y a eu une rafale de vent pile au moment où j’ai tapé”

Quand la balle prend une trajectoire improbable, le premier accusé, c’est le vent. “Il a tourné d’un coup”, “c’était calme à l’adresse, puis une bourrasque”. S’il est vrai que le vent influence le jeu, il devient parfois un coupable un peu trop commode.

Autres variantes : la pluie qui rend le grip “trop glissant” ou le soleil qui gêne la vision. “Je ne voyais plus rien au finish”, ou “le reflet dans l’eau m’a perturbé”.

Ces excuses permettent de faire oublier un swing trop rapide, un mauvais tempo ou une balle mal placée à l’adresse.

“Mes nouveaux clubs ne sont pas encore réglés”

Classique chez ceux qui changent de matériel dès qu’un coup part mal. “Ce driver est trop rigide”, “je n’ai pas encore trouvé les bonnes sensations avec mes fers”. Le matériel devient alors la meilleure protection contre les doutes techniques.

D’autres invoquent la balle de golf : “Celle-ci ne spinne pas comme d’habitude”, ou “je suis passé de la Pro V1 à la TP5, ça change tout”. Bien sûr.

On a même entendu : “Mon gant glissait, je vais en changer”. Le bon ouvrier a peut-être de mauvais outils, mais surtout une belle imagination.

“Je suis pas à 100 %, j’ai mal dormi”

Dès que les coups s’enchaînent dans le rough, le corps devient le coupable. “J’ai mal au dos”, “j’ai une douleur à l’épaule”, ou “je suis crevé, j’ai mal dormi”. Difficile de vérifier, donc parfait pour désamorcer les critiques.

Certains vont plus loin : “Je suis grippé mais j’ai tenu à venir”, comme si la performance héroïque devait compenser les tops et sockets.

Ce type d’excuse est souvent accompagné d’un air grave, façon guerrier blessé en mission, mais cela ne ramènera pas la balle sur le fairway.

“Un bruit m’a complètement sorti de ma routine”

Un bruit de voiturette, un oiseau, un rire venant du groupe d’à côté : tout est bon pour expliquer une erreur. “Tu as éternué quand j’ai entamé mon backswing” est un grand classique. L’ennemi n’est plus le swing, mais l’environnement.

Autre coupable fréquent : le partenaire de jeu. “Tu étais trop proche”, ou “tu bougeais dans mon champ de vision”. L’obsession du silence absolu devient une excuse automatique.

Enfin, certains blâment même les tee markers : “Ils étaient mal alignés, je suis parti dans l’axe du repère au sol”. Bien tenté.

“Le terrain est injouable, regarde ce rebond !”

Un rebond imprévisible, une balle qui roule trop ou pas assez, et c’est tout de suite : “Ce green est injouable”, ou “le fairway est pourri”. La météo ou le greenkeeper deviennent les responsables de chaque mauvais coup.

Certains vont plus loin : “Il y avait une motte juste sous ma balle”, ou “le bunker est trop dur / trop mou”. Le terrain devient une excuse polyvalente et difficilement contestable.

  • “Le rough est trop épais, impossible de sortir la balle”
  • “Ma balle était dans un divot”
  • “Le green roule à deux vitesses”

“J’ai raté mon coup d’essai à cause du stress”

Les joueurs qui se plaignent de ne pas avoir pu faire leur routine habituelle sont légion. “J’ai dû taper trop vite”, “j’ai oublié de visualiser le coup”, “j’étais pas prêt mentalement”.

Cette excuse permet d’attribuer la faute à un dérèglement passager, plutôt qu’à un défaut technique. Elle est souvent utilisée sur le premier tee ou après une attente trop longue entre deux coups.

Certains en font même une excuse permanente : “Je n’ai jamais eu de vraie routine, c’est ça mon problème”. Difficile de savoir si c’est une excuse ou un aveu.

“Je me suis précipité, j’ai tapé trop vite”

Quand un joueur enchaîne les erreurs, il finit souvent par dire : “Je ne prends pas assez de temps”, ou “je joue trop vite, c’est mental”. C’est une excuse élégante, car elle donne une image de lucidité.

Elle cache en réalité un manque de confiance ou une envie d’en finir vite. Dans les compétitions, c’est souvent une manière de dire qu’on n’est “pas dans le coup”.

Ce type d’excuse est souvent accompagné d’un coup de practice dans le vide, comme pour prouver qu’on sait comment faire… mais qu’on ne le fait pas.

“Le groupe derrière me mettait la pression”

Le rythme de jeu est souvent mis en cause : “Je me sentais pressé, ils étaient collés à nous”. Ou à l’inverse : “Le groupe devant jouait trop lentement, j’ai perdu le rythme”.

C’est une excuse bien rodée, utilisée aussi pour masquer une mauvaise gestion du temps ou une perte de concentration. Certains prétendent même avoir été observés : “Je sentais qu’on me regardait, ça m’a mis la pression”.

C’est souvent la meilleure excuse pour justifier un trou catastrophique sans avoir à analyser le contenu technique du coup.

“Je change ma technique, faut que ça se règle”

Celle-là, c’est l’excuse de l’éternel apprenti. “Je teste un nouveau grip”, “je travaille un nouveau plan de swing”, ou “mon coach m’a dit de casser mes habitudes”.

L’avantage ? Elle fonctionne toute l’année. Car si ça rate, c’est à cause de l’adaptation. Et si ça réussit ? C’est la preuve que la méthode est bonne. Un jackpot psychologique.

Le problème ? On l’entend aussi chez des joueurs qui n’ont jamais eu de coach, ni de plan de progression.

Sur les greens comme sur les tees, le golf est un sport d’humilité… ou de créativité quand il s’agit d’expliquer un mauvais coup. Ces dix excuses ne sont pas juste drôles ou agaçantes, elles sont révélatrices du rapport intime que chaque joueur entretient avec son jeu. Entre défense de l’égo et aveux à demi-mots, elles font partie du folklore golfique. Mais la vérité est souvent simple : ce n’est ni le vent, ni le club, ni le voisin… c’est juste un mauvais swing.

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